Avant de voler à bord du Concorde, il est bon de connaître un peu son histoire… D’autant qu’elle est passionnante pour ce qui  l’aimee 
Nous sommes dans les années 60… Nous sommes à l’époque des Golden Sixties : époque de prospérité, ou l’on vivait sans soucis et où l’on reconstruisait le monde après la seconde Guerre Mondiale.
Mais nous sommes aussi surtout en pleine Guerre Froide : opposant les Américains aux Russes, c’était une guerre aux niveaux des armes, de la puissance, mais aussi et par dessus tout de la technologie…
L’IATA, l’Association Internationale pour le Transport Aérien (International Air Transport Association), parle déjà à cette époque de l’arrivée du Transport Civil Supersonique.
A vrai dire l’Europe vient tout juste de découvrir l’avion civil à réaction la Caravelle, et pour l’instant se ne sont que les avions prototypes militaires qui arrive à passer le mur du son (On retiendra le SNCASO 9000 Trident de Lucien Servanty, ayant pour vitesse maximale : Mach1.70).
 
Les Américains se lancent eux dans la conception de leur SST : Lockheed qui propose le L-2000 et le géant Boeing qui propose le B2707.
Les Russes eux-aussi, avec Tupolev qui débute son projet Tu-144.
Et au milieu de tout cela, nos amis Britanniques lancent le projet BAC223 et Français avec la Super-Caravelle.
Les Anglais de British Aircraft Corporation eux ont pour projet un avion supersonique de transport long-courrier accueillant 100 passagers environ, 6000 km d’autonomie, une vitesse de croisière atteignant Mach2.
Les Français de Sud-Aviation prévoient une Caravelle supersonique : 60 à 80 passagers, 4000km d’autonomie (Paris-Dakar étant pris comme référence par Sud-Aviation), Mach2.
Les deux pays européens constatent que ce projet est impayable. En tout cas pas seul… C’est pour quoi en 1962, les gouvernements Français et Anglais signeront l’accord intergouvernemental.
Très vite, on réfléchit à un nom et c’est le Général De Gaulle qui proposa Concorde (Qui signifie : Entente entre deux groupes).
 
Revenons à notre Guerre Froide :
Le Tu-144 se lance peu à peu et décolle pour la première fois le 31 décembre 1968 devenant, contrairement à ce que l’on dit, le premier avion de transport civil supersonique. Même s’il n’eut été en service, au final, que pendant 2 ans.
Les Américains jugeant que L-2000 est trop comparable à Concorde, opte pour le projet de Boeing : M3.00 aile à géométrie variable, 300 passagers sur une distance d’un Paris-NY… Projet trop ambitieux, puisqu’au fur et à mesure, le B2707 perd ses ailes à géométrie variable, ralentit à M2.70, plus que 250 passagers. Le gouvernement américain de 1977 vote finalement l’abandon du projet SST (Supersonic Transporter).
Le 2 mars 1969, le Concorde 001 décolle pour la première fois à Toulouse avec au commandes André Turcat.
Le 9 avril, c’est Brian Trubshaw qui décolle avec 002, immatriculé G-BSST
Les prototypes parcourent le monde et les commandes affluent : BOAC (British Airways), Air France, Sabena, Pan Am, Japan Airlines, Contiental, Singapore Airlines, Branniff International, Lufthansa, etc. Au total, on prévoit un peu moins de 200 Concorde.
Arrive le choc pétrolier de 1973 et les commandes se retirent peu à peu… Finalement, il ne restera que British Airways, et Air France étant bien obligées d’acheter l’avion qu’à produit leur pays. Nous passons de 200 appareils à 20.
D’abord reliant Londres et Bahreïn ainsi que Paris et Rio à partir du 21 janvier 1976, c’est en 1977 que Concorde se pose à New York. Paris-NY (AF002) et NY-Paris(AF001) qui resteront après 1983 l’unique ligne supersonique Air France. British Airways abandonnant aussi ses lignes vers le Moyen-Orient qui était pour suivie jusqu’en Extrême-Asie par Singapore Airlines entre 1977 et 1979, garda malgré tout jusqu’en 2003 sa ligne pendant les vacances d’hiver vers un pays du Commonwealth : La Barbade.

Entre 1978 et 1980 on retiendra aussi Branniff International, qui ayant prévu dans un premier temps d’acheter un Concorde, a préféré le louer à Air France et British Airways.
Dans les années 85-90-2000 Concorde a effectué plusieurs Tours du Monde dont il détient encore le record de 31h58 min. (Record par F-BTSD).
Le 25 juillet 2000, il est 16h45 à Roissy Charles-De-Gaulle lorsque le Concorde immatriculé F-BTSC, qui effectuait le Vol Air France 4590 en direction de New York décolle après un DC-10 ayant perdu une lamelle de titane.
La version officielle nous dit que le pointu aurait roulé sur la fameuse lamelle, provoquant l’éclatement d’un pneu. Ces bouts de caoutchouc aurait troué le réservoir, laissant s’échapper du carburant s’engouffrant dans les moteurs 1 et 2. Ce qui déclencha un feu à l’arrière des deux moteurs. Sierra Charlie, qui avait transporté le Pape Jean-Paul II et établi le record de distance pour un Concorde sur la ligne Caracas-Paris, s’écrasa sur un hôtel de Gonesse faisant 113 morts (dont 100 passagers (Allemands), 3 Membres d’équipage technique, 6 Membres d’équipage naviguant, ainsi que 4 personnes au sol).
Les vols sont suspendus, les 10 Concorde encore en service restent au sol.
 
En 2001, Concorde est remis en service.
Les lignes Paris/Londres –> New York et inversement sont rouvertes.
Mais elles n’ont plus autant de succès et deviennent encore moins rentables, voir déficitaires.
Air France et British Airways annoncent simultanément le retrait de leur flotte supersonique pour la fin de l’année 2003.
C’est le G-BOAF (216) qui effectue du côté Britannique le Concorde’s Final Flight le 26 novembre 2003, décollant de Heathrow et se posant à l’endroit où il fut construit : Filton.